Fin mars nous avons creusé pour retrouver les tuyaux
de ventilation extérieurs côté Est
Ils avaient été installés il y a trois ou quatre ans au moment de la construction du mur Est.
John Hait, le concepteur du système PAHS, préconise un système de ventilation respirant, avec deux tuyaux, l’un entrant sous plafond et l’autre entrant niveau sol. Quand la maison se réchauffe l’air sort par le tuyau du haut et entre par le tuyau du bas. Quand la maison refroidit c’est l’inverse. Il est important que celui du haut descende rapidement à l’extérieur (dans la terre sous le parapluie) pour assurer le mouvement. Pour tous les détails voir le livre de Hait « Passive Annual Heat Storage ». Notre implémentation comporte en tout huit tuyaux PVC de 100 mm qui descendent la pente devant la maison pendant environ 35m. Nos tuyaux à nous ne sont pas très profonds (entre 70cm et 1m) une fois hors parapluie. Leur rôle principal consiste en la ventilation de la maison en air renouvelé plus ou moins conditionné par son transit souterrain et sous-parapluie (où la terre semble stationnaire à 22°C d’après nos dernières mesures en février – oui, nous sommes enfin parvenus à lire nos multiples sondes, davantage de détails sur ce sujet dans quelques mois).
Fin Mars nous avons également commencé à préparer les sols.
La procédure adoptée:
- Marquage sur les murs du niveau fini définitif au laser
- Nivellement et nettoyage approximatif de nos sols en terre en enlevant manuellement les points dépassant le niveau -10cm.
- Installation de bâches polyéthylène noir anti-humidité
- Pose d’une première couche de pierres concassées humidifiés pour arriver partout au niveau définitif moins 10cm, plus compactage avec notre compacteur à plaque électrique
- Pose d’une couche de 5cm de pierres concassées, cette fois additionnée d’une très faible dose de ciment, sable, et eau, le tout mélangé dans la bétonnière, puis compacté à la machine.
- Pose par Mr Pierre Barbaria et son équipe de la société Jeux de Carreaux d’une chape liquide anhydrite de 5cm pour arriver au niveau définitif du sol.
Photos des étapes principales:
Pendant ce temps l’installation et l’isolation des plafonds ont été poursuivis
Electricité
Ainsi se termine 2017. En 2018 nous allons pouvoir déménager et constater les résultats de notre travail en termes de confort, convenance et habitabilité. Nous allons surtout voir dans quelle mesure notre mise en œuvre et notre adaptation des idées de Dr Hait apportent un niveau thermique satisfaisant.
- Il est possible que nous ayons beaucoup trop de vitrages (pertes thermiques). Nous voulions de grandes baies pour profiter de la vue, et pour tout ouvrir au printemps.
- Il est possible, même probable, que la couche de pierres concassées que nous avons installée sous la chape anhydrite ralentisse le transfert de chaleur entre la maison et la terre sous la maison. C’est important, car le sol est notre plus grande surface d’échange thermique. Mais voilà, nous n’avions pas envie de déverser des tonnes de béton comme le veut la tradition.
- Nous n’avons pas la couche de terre sur le toit, recommandée par Hait, car c’est sympa d’avoir un grenier pour stocker les choses. La terre sur le toit impose une structure autrement plus solide. Egalement, nous pouvons récupérer l’eau de pluie et avons un endroit pour installer nos futurs panneaux photovoltaïques.
- Nos huit tuyaux de ventilation enterrés ne sont pas conformes non plus. Ils ont l’avantage d’être très longs (environ 35m), mais ils sont peu profonds (1m max) et ne font pas des contorsions pour rester plus longtemps sous le parapluie. Ils sortent directement et descendent en ligne droite vers la limite basse du terrain. Ainsi il n’y a pas de risque de stagnation d’eau de condensation ni établissement d’une vie bactérienne néfaste.
Nous avons pris ces décisions en connaissance des effets éventuels sur notre système PAHS. Nous verrons.
Maintenant nous allons installer le parapluie devant, aménager l’intérieur et essayer de rendre la maison aussi étanche à l’air que possible. Il y a des trous à boucher !